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Plateforme de chimie environnementale

La plateforme d’analyse des micropolluants dans l’environnement (laboratoire de chimie environnementale), crée en 1975, permet aujourd’hui de réaliser des essais et des analyses dans le domaine environnemental, afin de venir en appui aux recherches menées au sein du Laboratoire Eau et Environnement (LEE). Celles-ci font écho aux enjeux actuels de pollutions dans les différents compartiments environnementaux. Ainsi, la plateforme, dispose d’équipements analytiques en constante évolution pouvant répondre aux différentes demandes, et qui permet d’accroître la fiabilité des résultats produits.  La plateforme comprend deux plateaux techniques, en mettant des liens vers les deux pages dédiées :

 

Du prélèvement à l’analyse

Une fois le prélèvement effectué, l’échantillon est pris en charge par la plateforme analytique. En fonction de sa nature (eau, sédiment, boue), le traitement pré-analyse sera différent : simple acidification, minéralisation acide, attaque totale, éventuellement précédé d’étapes de broyage et tamisage dans le cas de sédiments/boues.

Les principaux paramètres physico-chimiques (pH, conductivité, potentiel redox), les teneurs en matières oxydables, les substances azotées et phosphorées, les sels dissous, l’alcalinité et les matières en suspension sont évalués à l’aide de méthodes normalisées avec des techniques comme la spectrométrie UV-visible ou la chromatographie ionique.  

Depuis sa création, le laboratoire s’est spécialisé dans l’analyse des micropolluants inorganiques, plus spécifiquement les éléments traces métalliques (ETM) dont font partie le cadmium, le chrome, le cuivre, le mercure, ou encore le plomb. Ces éléments sont largement présents dans l’environnement, et certains sont toxiques pour l’homme à de très faibles concentrations (cadmium, plomb, mercure). Leur quantification s’effectue par spectrométrie d’émission atomique ou spectrométrie de masse associées à un plasma induit (ICP-OES ou ICP-MS) et peuvent atteindre une sensibilité de l’ordre du ng/L. L’association de plusieurs techniques (HPLC-ICP-MS) offre la possibilité de différencier les espèces chimiques d’un même élément (arsenic, chrome) afin d’étudier leur distribution puis leur biodisponibilité dans l’environnement : on parle d’analyse de spéciation.

Certains éléments ne sont pas étudiés depuis suffisamment longtemps pour connaître leurs effets sur l’homme et l’environnement :  les polluants émergents. C’est le cas des platinoïdes (palladium, rhodium, platine), des terres rares (lanthane, cérium, europium, gadolinium…) ou encore des nanoparticules métalliques issus notamment du trafic automobile. Pour répondre à cette problématique, l’équipe intervenant au sein de la plateforme d’analyse  développe et met en œuvre ses compétences dans l’analyse de ces éléments.

Depuis peu, le Laboratoire Eau et Environnement s’intéresse aux pollutions liées aux débris plastiques. Grâce au soutien financier de la région Pays de la Loire et de Nantes Métropole, la plateforme d’analyse s’est équipée d’un pyrolyseur couplé à une chromatographie gazeuse et à un spectromètre de masse (Pyr-GCMS) et d’un système de spectromètre infrarouge à transformée de Fourier (IRTF) couplé à un système de microscopie infrarouge (IR). Ce dispositif donnera aux équipes de recherche régionales la capacité de répondre à des appels à projets européens et nationaux, mais également de répondre à des besoins de plus en plus forts de prestations et d’expertise sur la thématique des débris plastiques.

Contact :

denis.courtier-murias[]univ-eiffel.fr – pollution liée aux éléments traces métalliques

johnny.gasperi[]univ-eiffel.fr – pollution liée aux débris plastiques